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Libération

Un oligarque au cœur du «yachtgate»

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publié le 29 octobre 2008 à 6h51

C'est un homme plutôt discret, en tout cas pour un oligarque russe qui possède, comme d'autres, une luxueuse maison à Belgravia, le quartier le plus cher de Londres. Mais son seul nom, Oleg Deripaska, qui squatte les gros titres de la presse anglaise depuis une semaine, fait trembler les partis politiques britanniques. Oleg Deripaska est au cœur du «Yachtgate», le scandale qui frappe aussi bien conservateurs que travaillistes, illustrant les liaisons dangereuses entre la classe politique et la finance de haut vol. Le yacht en question est son Queen K un engin de 70 mètres de long et 21 hommes d'équipage… Or les salons aux moquettes profondes du Queen K ont vu défiler en douce ces derniers temps deux des hommes les plus importants du monde politique britannique : Peter Mandelson, qui vient de quitter son poste de commissaire européen au Commerce pour redevenir ministre ; et George Osborne, l'une des étoiles montantes des conservateurs, de facto numéro 2 du parti, derrière David Cameron.

Petites fêtes. Proche de Poutine, Deripaska a fait fortune alors qu'il n'avait pas trente ans, en mettant la main au milieu des années 90 sur l'aluminium russe. A l'époque, il aurait été lié avec Anton Malevski, l'ex-parrain, décédé en 2001, de la mafia moscovite. Malgré ses dénégations, son présumé passé sulfureux lui vaut d'être interdit de visa américain. Considéré par l'édition russe du magazine Forbes comme l'homme le plus riche du pays, Deripaska est en difficu