Barack Obama est le premier à mettre en garde contre un sentiment de certitude de la victoire qui pourrait, au final, conduire à la défaite. «Pendant ces derniers jours de campagne, vous ne pouvez pas ralentir ou vous reposer, disait-il jeudi soir à ses militants, pas un jour, pas une minute, pas une seule seconde.» Le sénateur de l'Illinois fait néanmoins comme si l'élection était déjà gagnée dans les régions qui votent traditionnellement démocrate et concentre ses efforts dans les Etats que George Bush a emportés en 2004. Obama a fait campagne jeudi en Floride - en compagnie de Bill Clinton, qui a rappelé qu'il avait tenu une trentaine de meetings, et Hillary «plus de 70», en faveur d'Obama. Vendredi, c'était le tour de l'Indiana. Samedi, il sera au Nevada, au Colorado et passera la journée suivante dans l'Ohio. David Plouffe, son principal conseiller, a même annoncé vendredi qu'il était question de faire campagne dans l'Arizona, Etat dont John McCain est le sénateur.
«Socialiste». Cette stratégie totale contraint McCain, déjà désavantagé par ses maigres ressources financières, à défendre des bastions républicains qui en temps ordinaire se seraient ralliés à lui. Son principal argument : Obama serait un «socialiste» - très péjoratif aux Etats-Unis - qui ambitionnerait de «redistribuer les richesses». Afin de mieux faire passer ce message dans les tuyaux médiatiques, il fait désormais campagne avec Sam Wurzelbache