Après la Somalie, le Cameroun. Dix personnes, dont six Français, toutes membres de l'équipage d'un bateau travaillant dans le secteur pétrolier, ont été enlevées dans la nuit de jeudi à vendredi au large de ce pays d'Afrique de l'Ouest par un petit groupe armé, les Bakassi Freedom Fighters (BFF), qui menace de les exécuter «un par un» à partir de lundi. Les dix otages se trouvaient sur un navire du groupe français Bourbon, le Bourbon Sagitta, opérant sur un terminal pétrolier du groupe Total installé au large de la péninsule de Bakassi, lorsque trois vedettes rapides les ont attaqués et les ont kidnappés.
Pétrole. C'est la première fois qu'un tel scénario, courant dans la région pétrolifère du delta du Niger, voisine du Nigeria, où des étrangers sont régulièrement enlevés, se produit au Cameroun. Toutefois, il n'est guère étonnant : depuis plusieurs mois, la zone de Bakassi, frontalière du Nigeria, est particulièrement instable. Quelques petits groupes armés, encore mal connus mais visiblement tous liés les uns aux autres, opèrent dans ce territoire marécageux, potentiellement très riche en pétrole et en ressources halieutiques, mais encore très peu développé. Depuis novembre, ils ont attaqué à plusieurs reprises les forces de l'ordre camerounaises dans la région. En tout, 28 militaires et un sous-préfet ont été tués. Le 18 octobre, ils ont également tenté d'aborder un chalutier. Les autorités avaient alors déclaré avoir réussi à contrer l'assaut.
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