En république démocratique du Congo (RDC), l’Union européenne n’envoie pas de soldats, mais des émissaires en rafale. Vendredi soir, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s’est envolé en compagnie de son homologue britannique, David Miliband, pour Kinshasa et Goma. Les deux ministres doivent poursuivre leur périple, samedi dans la soirée, à Kigali pour y rencontrer le président rwandais, Paul Kagame, dont le soutien aux rebelles du général Nkunda n’est un mystère pour personne. Depuis que les troupes de cet officier congolais d’origine tutsie sont arrivées, mardi, aux portes de Goma, la principale ville du Nord-Kivu (est de la RDC), après avoir enfoncé les lignes gouvernementales, la communauté internationale semble être sortie de sa torpeur. Dans la région des Grands Lacs, le tandem franco-britannique va ainsi retrouver le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, dont le pays, en tant qu’ancienne puissance coloniale, suit de très près la situation. Louis Michel, le commissaire aux affaires humanitaires de l’UE, les avait précédés, de même que la sous-secrétaire américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer.
Unis. De son côté, Nicolas Sarkozy a multiplié les appels vendredi. Le président français a ainsi joint le chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila. Il a réitéré son «plein soutien» à un homme élu en 2006 à la tête de la RDC, lors du premier scrutin libre de l'histoire de ce pays. Nicolas Sarkozy s'est également