Enseignant, étudiant, électricien à la retraite… même combat. «Bonjour, je m'appelle Karen, je suis comme vous membre d'un syndicat des travailleurs et vous appelle au sujet de l'élection.» Voilà pour l'entrée en matière des volontaires de la Fédération du travail du comté de Los Angeles qui tentent, chaque soir, d'influencer les électeurs indécis dans les swing states, ces Etats pouvant encore basculer pour l'un ou l'autre candidat. Il y a quelques jours, direction le Nevada. Premier argument : «Nous avons besoin de dirigeants qui s'efforcent de freiner la crise économique et qui empêcheront qu'elle se reproduise. C'est pourquoi votre syndicat soutient la candidature de Barack Obama, qui s'est toujours battu pour les familles de travailleurs et a toujours défendu la régulation de Wall Street.» Deuxième étape, si l'interlocuteur se déclare indécis (sinon, fin de la discussion), une attaque en règle et concise de la «vraie» politique économique de John McCain : «Il a soutenu des mauvais accords de commerce international qui ont contribué à délocaliser les emplois du Nevada à l'étranger, et baissé les impôts pour les riches et les compagnies pétrolières au lieu d'en faire bénéficier la classe moyenne.»
Podium. En Californie, cette classe moyenne est majoritairement démocrate. La dépression économique, au lieu de virer à la morosité, a au contraire remotivé les troupes, à l'image de Karen Robles, 24 ans, qui vient pourtant de