A voir les innombrables barrages de police qui maillent les artères du centre-ville de Kaboul, ralentissant une circulation déjà chaotique, le risque d’un enlèvement en plein jour semble a priori improbable. C’est pourtant ce qui est arrivé hier à un humanitaire français, kidnappé au cœur de la capitale afghane, dans le quartier du Baharistan. Dany Egreteau, 32 ans, a été enlevé par trois hommes armés et un jeune Afghan, descendu de sa voiture pour lui porter secours, a été tué de cinq balles tirées à bout portant par l’un des agresseurs.
«Dany Egreteau était dans la voiture de notre association lorsqu'un autre véhicule arrivant dans l'autre sens l'a bloquée, la forçant à s'arrêter. Menacé par des hommes en armes, il a tenté de prendre la fuite à pied», a raconté Etienne Gille, président d'Afrane (Amitié franco-afghane), qui hébergeait le jeune Français arrivé depuis une semaine en Afghanistan.
C’est le second étranger enlevé en moins d’un moins dans la capitale afghane. Il y a trois semaines, une journaliste canadienne a disparu dans un camp de réfugiés, à la sortie de la ville. Toujours détenue, sa libération ferait actuellement l’objet de négociations avec les preneurs d’otages. Plusieurs autres étrangers ont également été kidnappés ces derniers mois en Afghanistan, dont deux humanitaires d’Action contre la faim (ACF) dans le centre du pays et le dirigeant français d’une entreprise de construction sur la route Kaboul-Kandahar. Tous ont été libérés.
Assassinats.