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Equation à plusieurs inconnus

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D’autres candidats tentent d’exister dans l’ombre des deux grands partis.
publié le 4 novembre 2008 à 6h51

C'est la cinquième fois que Ralph Nader, 74 ans, se présente à la Maison Blanche. Altermondialiste, c'est l'un des hommes le plus à gauche du spectre politique américain. Il est crédité d'environ 2,5 % des voix. La campagne de Nader a rebondi avec la crise économique. Il a assuré que la catastrophe qui avait saisi les marchés démontrait qu'il avait raison tout du long et qu'il fallait «une troisième voie». Durant plusieurs jours, ses militants se sont regroupés devant le New York Stock Exchange sur Wall Street pour manifester et ont appelé à la «fin de la finance folle». Quasiment absent sur le terrain au début de la campagne, Ralph Nader est allé à plusieurs reprises ces derniers jours dans l'Ohio et la Pennsylvanie, en se faisant l'avocat «du petit Américain face aux puissances de l'argent». Arabe-Américain d'origine libanaise, Nader s'était présenté en 2000 sous l'égide du Parti vert. L'avocat défenseur des consommateurs avait alors recueilli son meilleur score : 2,74 % des voix. S'il ne s'était pas présenté, le candidat démocrate, Al Gore, aurait selon toute probabilité emporté la présidentielle, qui a finalement couronné George W. Bush. La plupart de ceux qui s'expriment en sa faveur le font pour «protester». Il sera présent dans au moins 46 Etats. Mais contrairement à la campagne de 2000, il a cette fois-ci été quasiment ignoré par les médias audiovisuels.

Bob Barr, qui fut représentant de la Géorgie au Congrès de 1995 à 2003, a été l'un des