Sur le campus de Columbia University, on croise l’élite de demain. Aujourd’hui sages étudiants avec leur sac à dos, demain avocats, ingénieurs, chercheurs, hommes politiques, et même, peut-être, présidents - Barack Obama n’a-t-il pas fait, ici même, une licence de sciences politiques avant de rejoindre la Harvard Law School ?
Porte-à-porte. Au cœur de New York, à côté de Harlem, Columbia est longtemps restée le symbole de la révolte de 68. Avec occupation de la fac et bataille rangée contre la police. Lointains souvenirs de la guerre du Vietnam, du mouvement révolutionnaire, du Black Power… Les étudiants du jour attendent tranquillement les bus qui les conduiront tout à l'heure à Leesburg, en Virginie. Ils sont plusieurs centaines à partir pour faire du porte-à-porte non-stop afin de convaincre les électeurs de cet Etat décisif d'aller voter et, bien sûr, de voter Barack Obama.
Michael Spitzer-Rubenstein, 18 ans, étudiant en sciences politiques : «C'est génial ce qui se passe à l'université, on fait des meetings, des débats, des rallyes, tout le monde a compris que ces élections vont avoir des conséquences énormes sur nos vies.» Optimiste, il croit à la «révolution» ou plutôt la «réforme» Obama : «On va pouvoir changer Washington, réussir à avoir un gouvernement qui fasse enfin son boulot, qui aide les gens au lieu d'aider seulement Wall Street.»
Depuis des semaines, des étudiants de Columbia passent leurs week-ends sur la ro