La Californie est certes un repère de libéraux, de stars et de hippies branchés. Mais au beau milieu de cette agitation, on trouve aussi, au sud de Los Angeles, Orange County, bastion de républicains convaincus. «Nous sommes le comté le plus républicain des Etats-Unis. En 2004, on a fourni le plus grand nombre de votes au ticket Bush-Cheney», affirme David Sparks, responsable de la section républicaine d'Irvine. Il veut encore y croire : «Il y a quatre ans, le candidat démocrate [John Kerry, ndlr] était en avance dans les sondages. Bush l'a finalement emporté grâce à une mobilisation de dernière minute des républicains.» Pour lui, les hésitants basculeront en faveur de John McCain, car «un trop grand changement, comme l'incarne Obama, fait peur aux indécis». Autre lueur d'espoir à ses yeux : le fameux «effet Bradley», selon lequel les électeurs cachent aux sondeurs leurs pulsions racistes avant de se défouler dans l'isoloir. Un concept tiré d'un épisode qui s'est déroulé en Californie en 1982, lorsque le maire noir de Los Angeles, Tom Bradley, en tête dans les sondages, a pourtant perdu l'élection au poste de gouverneur.
«Soldats de la liberté». «On aura sans doute une petite centaine de volontaires aujourd'hui pour faire du porte-à-porte et passer des coups de téléphone. Le but est de dire aux républicains d'aller voter, de leur donner un peu d'espoir.» David Sparks mobilise jusqu'à la dernière minute, entouré d'u