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Libération
REPÈRE

L'Amérique de Barack Obama

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Obama est un homme de compromis, pragmatique et consensuel jusque dans son programme.
par PHILIPPE GRANGEREAU, à Washington (le 21 mai 20008, mise à jour le 5 novembre 2008) 
publié le 5 novembre 2008 à 5h43
(mis à jour le 5 novembre 2008 à 5h44)

Obama est un homme de compromis, un pragmatique qui sait faire des choix avisés pour suivre la route médiane qu'il s'est tracé. Il ne compte pas révolutionner l'Amérique, mais devenir, juge un universitaire, son «plus grand dénominateur commun».  C'est pourquoi il est consensuel jusque dans son programme.

Politique étrangère : Le retour de la «realpolitik»

«Je veux, dit-il, donner un nouveau visage à nos relations avec le monde extérieur.» L'un de ses modèles en diplomatie est James Baker, un républicain adepte de larealpolitik, qui fut le secrétaire d'Etat du président George H.W. Bush, le père de l'actuel occupant de la Maison Blanche.Il salue la politique étrangère conduite pendant la première guerre du Golfe (1991) et lors de la chute du Mur de Berlin (1989). Et d'expliquer qu'il préfère le «réalisme» plutôt que «l'idéologie». Obama entend, à bien des égards, être plus ferme que George W. Bush à l'égard de la Corée du Nord et de son programme nucléaire.

Défense : Retirer des troupes d'Irak, dialoguer avec l'Iran

Obama promet de «commencer» à retirer les «troupes de combat» d'Irak dès sa prise de fonction, en janvier 2009. Elles seront toutes évacuées en mai 2011, dit-il. Le terme«troupes de combat» qu'il emploie est toutefois ambigu, puisqu'elles constituent moins d'un tiers des 170 000 hommes déployés en Irak, les autres étant des troupes de soutien. Tout en affirmant que des unités resteront en Irak en cas de besoin pour conduire des frapp