à Washington. Le prochain président des Etats-Unis hérite d'un pays bien mal en point : deux guerres sans fin, une récession profonde, un système de santé malade, une dépendance énergétique menaçante. «Aucun président n'aura eu à faire face à ensemble de problèmes aussi graves», explique Richard Holbrooke, ex-ambassadeur américain aux Nations unies, dans le dernier numéro de Foreign Affairs. «C'est un casse-tête sans précédent», confirme Ted Sorensen, ancien conseiller de John F. Kennedy.
Après huit années d'administration Bush, Barak Obama qui ne prend le pouvoir que le 21 janvier, transition oblige, va devoir régler une somme de problèmes urgents laissés par son prédécesseur. Le plus urgent, et là où il est le plus attendu par ses concitoyens - et par le reste du monde -, demeure l'économie. Les mesures prises par l'administration en partance ont colmaté les brèches, mais les dysfonctionnements systémiques n'ont pas été résolus. Même urgence en matière de politique étrangère. L'ex-sénateur de l'Illinois va devoir rétablir l'image abîmée de son pays, «restaurer le respect pour les valeurs américaines et son leadership», selon Richard Holbrooke, promis à un rôle important dans une administration Obama.
La situation sur le terrain s'est grandement améliorée en Irak mais le pays n'est pas stabilisé. En Afghanistan, les talibans menacent directement le pouvoir et les armées de la coalition.
Sur l'Iran encore, qui n'a pas renoncé à la menace nucléaire