Barack Obama a prononcé un discours ému mais sérieux, mettant même en garde les Américains contre les difficultés à venir. A-t-il encore besoin de convaincre certains qu’il a les épaules pour le poste?
Pas du tout. En fait, le discours d’Obama peut se résumer à un mot que George Bush n’a jamais prononcé en huit ans de mandat: celui de sacrifice. Obama met les Américains face à leurs responsabilités. Pendant huit ans, Bush a maintenu ce faux espoir qu’on pouvait faire la guerre en Irak et en Afghanistan, baisser les impôts et continuer à consommer selon des modèles déraisonnables en matière financière. Obama, lui, dit sacrifice. Le parallélisme avec Roosevelt en 1933 est très fort. Ils ont été élus tous les deux dans une situation économique troublée et difficile. Et il y a de grands défis internationaux à relever, en Irak et en Afghanistan notamment. Les Etats-Unis sont face à des épreuves qui réclament des sacrifices. En le disant, Obama revient au rôle traditionnel de pédagogue de la démocratie du président. Rôle que l’administration Bush avait complètement abandonné depuis l’échec de la gestion de l’ouragan Katrina.
Obama a aussi appelé démocrates et républicains à se réconcilier…
Il faut voir que la campagne a été très acrimonieuse sur la fin avec une polarisation partisane très forte. Les deux candidats ont employé des mots très durs: le terme de «socialiste» lancé comme une machette idéologique à l'endroit d'Obama. Ou les proposi