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Libération

Le sommet de Nairobi peine à apaiser la crise au Nord-Kivu

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République démocratique du Congo.
publié le 8 novembre 2008 à 6h51

A minima. «L'idée était au moins de faire baisser la température sur le terrain en obtenant un face-à-face, c'était le but principal. La guerre froide doit se terminer rapidement», admettait vendredi une source diplomatique pendant le sommet qui s'est tenu à Nairobi pour mettre fin au conflit au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce grand raout diplomatique, sous l'égide du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, rassemblait six chefs d'Etat africains, dont les frères ennemis, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue congolais Joseph Kabila.

Il a accouché d'un texte appelant au «cessez-le-feu immédiat» et à l'accès du personnel humanitaire aux personnes déplacées. Un mécanisme de suivi a été mis en place avec pour médiateurs les présidents Obasanjo (Nigéria) et Mpaka (Tanzanie), qui iront discuter avec les belligérants sur le terrain. Problème : le principal fauteur de guerre, le général rebelle Laurent Nkunda, réputé protégé et armé par le Rwanda, n'a pas été invité puisqu'il s'agissait d'un sommet de chefs d'Etat.

«Désarmement». Les participants au sommet se sont accordés sur un constat : l'armée congolaise n'est pas capable de faire régner la paix, ni d'agir pour désarmer les groupes armés qui sévissent dans l'est du Congo. «Notre armée est en train de se former, répond Kaduru Kasongo, le porte-parole du président Kabila. Les exactions sont le lot quotidien de la guerre. Le vrai problème, c'est qu'il