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Cameroun: les otages échangés contre des prisonniers?

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Les ravisseurs assurent qu'ils ont récupéré 13 pêcheurs incarcérés pour «des problèmes de papiers» et laissent entendre qu'ils ont touché de l'argent. Côté français, on ne confirme pas...
Rama Yade, ce mercredi à Roissy. (AFP)
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publié le 12 novembre 2008 à 16h42
(mis à jour le 12 novembre 2008 à 16h43)

Les autorités démentent tout «marchandage» ou «rançon». Mais les rebelles et plusieurs sources indépendantes parlent «d'échange de prisonniers». Bref, le mystère demeure entier ce mercredi autour des conditions de la libération des dix otages - sept Français, deux Camerounais et un Tunisien - enlevés pendant douze jours au Cameroun.

L'arrivée des Français et du Tunisien à Paris mercredi matin n'a pas permis d'éclaircir le flou. La secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme Rama Yade a parlé d'une «coopération excellente avec les autorités camerounaises» mais ne s'est pas exprimée sur les conditions de la libération.

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé que la France n'avait pas versé de «rançon». L'ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella Mbella a lui indiqué: «Nous sommes sûrs qu'il n'y a pas eu de marchandage et pas de rançon». Au Cameroun, les autorités refusent de communiquer sur le dossier qui est considéré comme «très sensible».

«Tout s’est passé en douceur. Sans problème»

Les ex-otages ne se sont pas exprimés devant la presse. Mais l'homme qui dirigeait les opérations des ravisseurs, les Combattants de la Liberté de Bakassi (Bakassi Freedom Fighters, BFF), le «commandant» Ebi Dari, a affirmé lui qu'il y avait eu un échange de prisonniers «en mer, sur un bateau». «J'ai vu leur bateau. J'y suis allé. Ils m'ont donné leurs p