«J'annonce solennellement un cessez-le-feu inconditionnel entre les forces armées et les factions en guerre pourvu qu'un mécanisme de contrôle efficace soit mis en place et soit surveillé par toutes les parties impliquées.» Après avoir entendu les recommandations finales de l'initiative pour la paix au Darfour lancée par son régime, le président soudanais Omar al-Béchir a finalement opté pour un appel à la fin des combats dans cette région de l'ouest du pays, en guerre depuis 2003.
Cette «initiative du peuple du Soudan» était boycottée par les groupes rebelles et est considérée par les détracteurs du président soudanais comme une tentative pour détourner l'attention sur les accusations de «crimes de guerre» au Darfour, portées contre lui par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).
Béchir a également appelé au lancement d'une «campagne immédiate pour désarmer les milices et restreindre l'usage des armes par les forces armées», en référence apparemment à la milice arabe pro-gouvernementale des Janjawids: «Nous confirmons notre engagement à négocier pour parvenir à des solutions pacifiques qui garantiront l'élimination des conflits.»
Un mandat d’arrêt international contre Béchir?
Par cette initiative, Khartoum cherche à persuader la communauté internationale de son sérieux quant à sa volonté de résoudre le conflit, et convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de différer d’éventuelles poursuites de la CPI à l’encont