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Analyse

Bouteflika, en attendant mieux

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publié le 14 novembre 2008 à 6h51

C'est par un score presque digne de l'époque où le FLN était un parti unique que le Parlement algérien a adopté hier la réforme de la constitution algérienne afin de permettre au président Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat au printemps prochain : 500 oui, 8 abstentions et 21 non, ceux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Saïd Sadi. Le gouvernement a justifié cette modification par le droit de l'Algérie à «renforcer sa stabilité».

Attentats. Mais, dans le cas présent, stabilité est synonyme d'immobilisme. C'est en effet un homme de 71 ans, à la santé défaillante et aux apparitions de plus en plus rares, qui s'apprête à solliciter les suffrages des électeurs algériens. Le résultat ne fait guère de doute dans la mesure où les trois principaux partis de l'assemblée, le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste modéré), rassemblés dans l'alliance présidentielle, font campagne pour lui. La vraie question n'est pas là, car des élections régulières ne suffisent pas à faire de l'Algérie une démocratie. Non, la vraie question est la suivante : pourquoi Bouteflika se présente-t-il à un troisième mandat, alors que sa santé ne lui permettra pas de le mener à bien et que son bilan est un échec, de l'avis général, tant dans la population que chez les «décideurs» économico-militaires, ces fameux généraux qui font et défont les présidents ?

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