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Analyse

Laborieux accord sur le retrait américain

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Irak . La milice de Moqtada al-Sadr isolée dans son refus.
publié le 18 novembre 2008 à 6h51

Huit ans après l’invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein, Bagdad et Washington ont finalement signé dimanche l’accord portant sur le retrait total des 152 000 soldats américains répartis sur plus de 400 bases qui devront avoir quitté le pays d’ici à la fin 2011. Négocié pendant près d’un an, ce «pacte de sécurité» a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement (10 des 38 membres étaient absents), soit largement plus que la majorité des deux tiers requise.

Colère. «Nous avons commencé les négociations en janvier et nous sommes aujourd'hui en novembre. Ce fut très dur, très difficile, très détaillé», a confié à l'AFP Mouaffak al-Roubaïe le négociateur en chef irakien. «Ce furent des négociations compliquées et dures», a confirmé l'ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker. Washington et Bagdad devaient trouver un cadre juridique à la présence des soldats américains, le mandat de l'ONU qui légalisait a posteriori leur présence en Irak et sous lequel ils opéraient expirant le 31 décembre.

Le Parlement irakien, qui n'a pas le droit de modifier le texte de 31 articles, a entamé hier une première lecture du texte. Un vote à la majorité simple est requis et devrait intervenir le 24 novembre. L'accord a suscité la colère du courant très antiaméricain du religieux chiite Moqtada al-Sadr, dont les 30 parlementaires (sur 275) ont essayé en vain d'empêcher son examen. «Je demande au Parlement de le rejeter sans hésitation et, s