«Ce n'est pas en prenant les mêmes vieilles personnes à Washington que ça va changer quoi que ce soit», martelait Barack Obama pendant sa campagne tout entière axée sur le «changement». La future administration Obama, qui entrera en fonction le 20 janvier, semble pourtant encline à privilégier l'expérience sur la nouveauté. Qu'il s'agisse de Madeleine Albright, 71 ans, l'ex-secrétaire d'Etat de Clinton choisie pour être l'émissaire d'Obama lors du récent sommet du G20, de Rahm Emanuel, un ancien conseiller de Bill Clinton qu'il a nommé chef de cabinet, et de Hillary Clinton elle-même. L'ex-rivale des primaires est considérée très sérieusement pour un poste de secrétaire d'Etat (l'équivalent du ministère des Affaires étrangères) voire, de manière plus improbable, de secrétaire à la Défense. Obama a fait venir Hillary Clinton à Chicago jeudi afin d'évoquer ces possibilités. Selon des sources proches du président élu, citées par plusieurs médias américains, il reste un obstacle important à cette nomination : l'équipe de transition veut s'assurer que les activités lucratives de Bill Clinton ne présentent pas un «conflit d'intérêt».
Autocrate. La fondation de l'ex-président, la Clinton Foundation (destinée notamment à combattre la pauvreté en Afrique, la malaria et le sida), a levé plus de 500 millions de dollars depuis 1998. Les donateurs sont principalement étrangers et Bill Clinton s'est toujours refusé à en divulguer la liste. De nombreuses monarchies pétr