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Libération

Pas si innocente Géorgie

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Guerre. Un rapport conteste la légitime défense.
publié le 19 novembre 2008 à 6h51

Les discussions entre la Russie et la Géorgie sur le règlement du conflit dans le Caucase doivent reprendre aujourd’hui, à Genève, dans un climat international nettement moins favorable à Tbilissi qu’il ne l’était il y a un mois. L’image de la Géorgie, qui aime à se présenter exclusivement comme une victime de Moscou, a été écornée par une série de rapports montrant qu’elle a fait un usage indiscriminé de la force contre ses régions séparatistes. Il s’agit d’un revers important pour un pays qui compte sur le soutien de l’opinion internationale après une grave défaite militaire qui s’est conclue par la reconnaissance, par Moscou, de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.

La séance de discussions du 15 octobre avait été suspendue car les Russes et les Géorgiens n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur la présence des Abkhazes et des Ossètes du Sud à la réunion. La nouvelle séance, sous les auspices de l’Union européenne, de l’ONU et de l’OSCE, sera plus informelle. Deux groupes de travail sont prévus, un sur la sécurité et la stabilité de la région, l’autre sur la question des personnes réfugiées et déplacées.

Tbilissi conteste notamment un article du New York Times qui reproche à la Géorgie d'avoir déclenché le conflit contre l'Ossétie du Sud et d'avoir bombardé sa ville principale, Tskhinvali. Le prestigieux quotidien américain, suivi par le Boston Globe, se base sur le rapport inédit d'observateurs de l'OSCE, qui affirment que, contrairement à