En nommant Rahm Emanuel au poste de secrétaire général de la Maison Blanche dès le lendemain de son élection, Barack Obama n'a pas fait dans la dentelle. Rahm Emanuel, surnommé Rahmbo, s'est taillé une réputation de «tueur» à Washington durant ses années comme conseiller de Bill Clinton et, plus récemment, pendant celles passées au Congrès, où il officie depuis 2002 comme représentant de l'Illinois. Ce natif de Chicago est connu pour son langage ordurier - «Je jure beaucoup», admet-il - et ses manières brusques, mais on le dit aussi très loyal et bûcheur sur les dossiers politiques.
Ego. Sa nomination a suscité des réactions vives et variées à l'intérieur comme à l'extérieur du parti démocrate. Mais il y a consensus sur le fait que sa présence aux côtés d'Obama signifie que la transition et les premiers mois de la nouvelle administration ne ressembleront pas au chaos des débuts de la présidence Clinton en 1993. Emanuel connaît aussi bien les arcanes du Congrès, et partant l'ego démesuré de certains de ses membres, que les rouages du fonctionnement de l'exécutif.
Rahm Emanuel, 49 ans, est entré en politique en 1984 pour la machine démocrate de Chicago. Il est rapidement remarqué par Clinton, qui l’emploiera dans sa première campagne avant d’en faire son directeur politique et l’un de ses plus proches conseillers à la Maison Blanche. Abrupt et peu diplomate, Emanuel parvient néanmoins à forger des majorités au Congrès pour faire voter des texte