Olivier Bonnet (www.plumedepresse.info). «Nous avons noté les convergences entre Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy. En Italie comme en France, la droite dure est à l'œuvre, mettant en place ses contre-réformes de façon systématique. Il en va ainsi par exemple dans l'Education nationale, que les deux gouvernements sont en train de "réformer". De l'autre côté des Alpes, l'opposition à ces mesures atteint des sommets - comme c'est curieux : on n'en parle pas beaucoup dans nos médias, serait-ce par crainte que les Français pratiquent l'analogie ? Silvio Berlusconi frappe encore plus fort que Nicolas Sarkozy : la loi Gelmini, du nom de la ministre Mariastella Gelmini, prévoit d'ici 2012 la suppression d'au moins 87 000 postes d'enseignants et 44 500 postes administratifs dans les établissements scolaires publics et la fermeture de nombreux établissements de petite taille, conséquence de restrictions budgétaires d'un montant de 8 milliards d'euros. Se profile également la privatisation rampante des universités. Résultat ? "Des statistiques du ministère de l'Intérieur ont révélé que depuis le début du mois d'octobre, il y avait eu jusqu'à 300 manifestations avec 150 établissements scolaires, résume World Socialist Web Site. Le 27 octobre, quelque 10 000 étudiants ont occupé l'université La Sapienza de Rome avant d'aller bloquer plusieurs artères principales de la ville. Le 29 octobre, le gouvernement a voté en faveur de la loi par 162 voix pour et 1
Profs : le «modèle» italien
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par Karl LASKE
publié le 21 novembre 2008 à 10h33
(mis à jour le 21 novembre 2008 à 10h33)
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