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Libération
Reportage

En campagne, Hugo Chávez creuse le sillon de l’ultraprésidence

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Le président vénézuélien promène son populisme pour mobiliser les électeurs et faire du scrutin local de dimanche un plébiscite national.
publié le 22 novembre 2008 à 14h57

Infatigable orateur, le président Chávez a parcouru le pays pour assister aux principaux meetings électoraux de son parti, pourfendant ses adversaires, vouant les dissidents du «chavisme» aux gémonies et promettant d'accélérer sa course vers le «socialisme du XXIe siècle» , un castrisme new look dont il s'est fait l'apôtre. Toujours très populaire parmi les Vénézuéliens malgré ses dix ans de pouvoir (56 % d'opinions favorables), le Président s'est fortement investi dans la campagne pour épauler les candidats du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir) aux prises avec des opposants affûtés.

Dimanche, les Vénézuéliens se rendent aux urnes pour élire gouverneurs d’Etat, maires et députés régionaux. Chaque Etat possède son propre gouvernement, son budget et une large autonomie par rapport au pouvoir central, ce qui peut en faire un redoutable frein aux volontés de Caracas.

L’opposition, qui gère seulement 6 Etats sur les 22 en lice, entend profiter du scrutin pour entamer une percée dans les zones les plus peuplées du pays, situées près des côtes, et conforter ses positions dans les Etats pétrolifères d’où le Venezuela tire son immense richesse, notamment dans celui de Zulia (nord-ouest).

Abstention. Les promesses non tenues, l'usure du pouvoir et les suspicions de corruption écornent l'image de certains candidats des deux camps et pourraient encourager les abstentionnistes. Hugo Chávez s'est donc engagé à fond dans cette no