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Libération
Portrait

Federico Losantos. L'ange de vipère

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Vedette de la radio épiscopale espagnole, pamphlétaire et calomniateur, le journaliste est abonné aux procès.
publié le 22 novembre 2008 à 14h57

L'animateur vedette de Cope, la radio épiscopale, - accessoirement la voix extrémiste la plus écoutée du pays - est devenu un habitué des tribunaux en général, et des procès en diffamation en particulier. Pour la cinquième fois depuis mars 2007, Federico Jiménez Losantos s'est vu infliger une sanction pour «insultes» et «traitements vexatoires qui bafouent la dignité humaine». Cette fois-ci, une juge de Barcelone a condamné le plus sulfureux des journalistes espagnols à verser 60 000 euros au parti indépendantiste catalan Esquerra. Le verdict devra être publié dans El Mundo, journal où il écrit chaque jour un article d'opinion. Comme celui daté du 4 octobre 2007, où il vide ainsi sa bile sur Esquerra, appelant la police à faire une perquisition dans leurs locaux «pour y trouver des armes et des munitions». Autrement dit, pour Losantos, Esquerra est une organisation terroriste, de type ETA. L'ultraconservatrice Eglise espagnole n'y trouve rien à redire. Ni à cela ni à aucun de ses propos.

Condamnations. Le«Savonarole des ondes» - comme l'a surnommé un de ses ennemis - n'en est donc pas à son coup d'essai. A son air goguenard, il semble prendre un malin plaisir à ces procès en diffamation, caisse de résonance à ses sorties fracassantes. Sur le banc des accusés, sa défense n'a pas varié : il professe, dit-il, un style journalistique se caractérisant par «la satire, l'ironie, et le recours à l'hyperbole ou à l'allégorie». En 2008,