Les Etats-Unis ont recours à la planche à billets pour tenter de résoudre la crise économique et financière. En sus du plan de sauvetage de 700 milliards de dollars (542 milliards d'euros) lancé en octobre, la Réserve Fédérale a annoncé ce mardi un plan supplémentaire de 800 milliards de dollars. «C'est encore plus gigantesque que le premier», remarque un expert, Steve Perlstein, en expliquant que «c'est pratiquement de l'argent que la réserve fédérale va imprimer».
Quelque 200 milliards de ce «plan B» doivent servir à «dégeler» le marché du crédit, tandis que les 600 milliards restant seront utilisés pour racheter les actifs des banques qui sont adossés à des prêts hypothécaires… dont personne ne connaît la vraie valeur.
Cette dernière mesure risque de susciter une grande confusion, puisque le premier plan de sauvetage de 700 milliards de dollars voté début octobre devait aussi, à l’origine, servir au rachat par les autorités fédérales de «actifs toxiques» des banques. Un objectif qui a été abandonné un mois plus tard par le Secrétaire au Trésor en expliquant que cette approche était ni pratique ni rapide, et qu’il valait mieux injecter directement des fonds dans les banques et institutions financières en difficulté.
Mais celles-ci ne se sont pas servi des fonds pour relancer le crédit, comme le souhaitait Washington. Certaines ont utilisé l’argent des contribuables pour payer leur actionnaires, voire pour racheter d’autres banques. Pour l’heure, la moitié de