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Libération
De notre envoyé spécial

Chávez et les Russes à la manœuvre

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Moscou a dépêché cinq navires dans les Caraïbes pour des exercices avec Caracas. Une façon pour le Vénézuélien de défier les Etats-Unis.
Des soldats vénézueliens observent un navire de guerre russe, au large de Caracas, mardi 25 novembre. (REUTERS)
publié le 26 novembre 2008 à 6h51

Cinq navires de la flotte russe de la mer du Nord, dont le Pierre le Grand, croiseur à propulsion nucléaire qui embarque plus de 1 000 hommes à son bord, mouillent depuis hier dans les ports de La Guaira et Puerto Cabello. Ils doivent effectuer en début de semaine prochaine des exercices conjoints avec des bâtiments vénézuéliens, une première dans les Caraïbes depuis la fin de la guerre froide. Ces manœuvres interviennent quelques semaines après que deux bombardiers stratégiques russes TU-160 à long rayon d'action, invités par Caracas à des vols d'entraînement sur ses frontières, eurent survolé la côte Est de l'Amérique latine à partir de la base El Libertador.

Alors que le président russe Dmitri Medvedev arrive aujourd'hui à Caracas, l'administration Chávez marche sur des œufs pour expliquer les grandes orientations diplomatiques de la république bolivarienne. «Nous avons condamné l'intervention géorgienne en Ossétie du Sud et appuyé l'offensive militaire de Moscou. Mais nous n'avons reconnu ni l'Ossétie du Sud ni l'Abkhazie (1)», explique l'un des conseillers du Président. Les militaires tentent de minorer la portée des exercices. «On a l'habitude de s'entraîner avec tout le monde, et notamment avec les commandos ou l'armée de l'air française. Les Russes nous vendent du matériel militaire, il est normal que nous les recevions, estime un ancien haut-commandant de l'armée soulignant leur caractère «purement d'ordre défensif». Les manœuvres, proposé