Au moins 80 morts et 200 blessés, de nombreux touristes étrangers pris en otages dans les deux hôtels les plus luxueux de la ville : tel était le bilan provisoire hier soir d’une série d’attaques à la grenade et de tirs à Bombay, la capitale économique de l’ouest de l’Inde. Plusieurs endroits ont été pris pour cible simultanément : les hôtels Oberoi et Taj Mahal, mais aussi le café Leopold, très fréquenté par les touristes, ainsi qu’une gare. Les Moudjahidin du Dekkan, une organisation pratiquement inconnue, ont revendiqué hier ces attaques via des mails à plusieurs médias.

Le chef de la police antiterroriste, Hemant Karkare, a été tué au début des attaques. Très vite dans la soirée, l’armée prenait position dans l’hôtel Oberoi, tandis qu’un incendie ravageait le Taj.

La série d'attaques visait principalement les étrangers. «Des jeunes hommes en armes sont venus vers nous, a raconté un témoin qui se trouvait à l'hôtel Taj. Ils demandaient ceux qui avaient des passeports américain ou britannique. Et ils ont ouvert le feu.» Le député européenIgnasi Guardans, blessé, était parmi les otages de l'hôtel Taj et a témoigné hier par téléphone de la présence d'hommes armés dans l'hôtel.

Dès hier, la Maison Blanche condamnait les attaques. De son côté, la France faisait de même en tant que présidente de l’Union européenne. Paris mettait en place une cellule d’information téléphonique (1) et recherchait la présence éventuelle de Français parmi les victimes.

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