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Libération
INTERVIEW

«Le président pakistanais doit reprendre le contrôle»

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Gareth Price, spécialiste de la région, décrypte les rapport entre Asif Zardar et son armée :
publié le 28 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h51)

Spécialiste reconnu de l’Inde et du Pakistan, Gareth Price est responsable de l’Asie à l’Institut royal de recherche internationale Chatham House de Londres.

Le Premier ministre indien a accusé des groupes venus de «pays voisins», d’être à l’origine des attentats. Vise-t-il le Pakistan ?

Sans nul doute. Et c’est une accusation assez commune de la part des autorités de New Dehli quand il y a un attentat dans leur pays. L’Inde montre du doigt régulièrement des éléments des services de la sécurité pakistanaise (ISI) soupçonnés d’entretenir des liens avec des mouvements ayant recours à la violence sur son sol. Il y a peut-être de telles sortes de liens, mais pour l’Inde, il est difficile d’en apporter la preuve. Qui peut savoir exactement qui se cache derrière le groupe jusqu’ici inconnu qui a revendiqué les attaques meurtrières de Bombay ?

Ces attentats vont-ils envenimer les liens entre les deux pays ?

Les relations semblaient s’améliorer entre le nouveau président pakistanais Asif Zardari, le veuf de Benazir Bhutto qui a été investi en septembre, et l’Inde. Mais il y a peut-être au Pakistan des gens qui sont justement intéressés à ce que cette situation ne s’améliore pas. Asif Zardari doit faire face à une longue liste de problèmes dans son pays depuis son arrivée au pouvoir et il doit régler notamment la question de ses relations avec les militaires. Le nouveau président tente ainsi de reprendre le contrôle des services de sécurité, et se trouve