A 81 ans, il sera le directeur de la Commission de conseil sur la relance économique. Durant les derniers mois de sa campagne, Barack Obama a parlé au téléphone deux à trois fois par semaine à ce soutien de la première heure. «Le président élu adore ces conversations qui l'aident à structurer sa pensée», selon une source de l'équipe de transition.
Il sera ainsi l’éminence grise du Président sur les questions économiques, symbole vivant et immense - il mesure plus de deux mètres - de la compétence économique.
Volcker, fou de pêche à la mouche, est considéré comme un adepte des potions amères mais nécessaires pour juguler les crises. Président de la Réserve fédérale de 1979 à 1987, sous Jimmy Carter, puis Ronald Reagan, il a mis en place des mesures de lutte contre l’inflation, n’hésitant pas à faire grimper les taux d’intérêt à plus de 20 % et le chômage à 11 %. Détesté par beaucoup pour son orthodoxie, il avait été remplacé en 1987 à la Fed par Alan Greenspan.
Aujourd’hui, Volcker a été réhabilité pour cette approche sans concessions de la crise. La mission de la commission qu’il dirigera consistera à offrir au Président des conseils d’experts indépendants. Elle devra aider à l’élaboration de programmes de relance de l’économie, de gestion de la crise du logement et d’augmentation des salaires et du niveau de vie.
Réputé pour son éthique personnelle, Volcker avait aussi présidé la commission de l’ONU chargée de faire la lumière sur les accusations de corruption aut