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Avalanche de démissions après les attentats de Bombay

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Ce lundi, c'est le premier ministre de l’Etat de Maharashtra qui a proposé de quitter ses fonctions. L'enquête, elle, s'oriente vers des islamistes basés au Pakistan. New Delhi envisage de suspendre le dialogue avec Islamabad.
L'hôtel Taj Mahal, ce samedi. (REUTERS)
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publié le 29 novembre 2008 à 7h12
(mis à jour le 30 novembre 2008 à 18h11)

Les têtes tombent en Inde. Ce lundi, c'est le chef du gouvernement local de l'Etat de Maharashtra qui a présenté sa démission cinq jours après les attentats de Bombay qui ont fait 172 morts dans la capitale de cet Etat. «Si la responsabilité d'empêcher les attentats incombe au chef du gouvernement de l'Etat, je m'en irai. La décision finale appartient aux instances supérieures», a déclaré Vilasrao Deshmukh, faisant allusion à la direction du parti du Congrès au pouvoir. Deshmukh a fait l'objet de vives critiques lors de sa visite dimanche à l'hôtel Taj Mahal, l'une des douze cibles des terroristes.

Le ministre de l’Intérieur Shivraj Patil a lui aussi démissionné dimanche et a été remplacé. Quant au conseiller à la sécurité nationale, un poste-clé dans la hiérarchie du pouvoir, sa démission pourrait être refusée.

L'opinion publique indienne a manifesté sa colère contre les défaillances qu'elle attribue aux services de renseignement et de sécurité qui n'ont pas pu empêcher les attentats. L'adjoint au chef du gouvernement local de l'Etat du Maharashtra, R.R. Patil, a d'ailleurs également démissionné lundi matin. Enfin, le chef du corps des garde-côtes «est parti la retraite» dimanche, selon l'expression utilisée par l'agence Press Trust of India.

L'enquête s'oriente vers Lashkar-e-Taïba

L'enquête s'oriente vers le groupe islamiste Lashkar-e-Taïba, l'un des mouvements islamistes clandestins pakistanais qui luttent contre l'"occupation" indienne du