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Libération

Le pouvoir thaïlandais de plus en plus «fantoche»

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Crise . L’armée rechigne à appliquer les ordres du gouvernement.
publié le 29 novembre 2008 à 6h51

La Thaïlande cherchait toujours, vendredi, la sortie de secours cinq jours après que les militants antigouvernementaux ont saisi les deux aéroports de Bangkok. Coupé du monde extérieur, le pays ne sait toujours pas comment résoudre la profonde crise poltique qui l’étreint et qui menace de dégénérer à tout moment en affrontements sanglants.

Tard dans la soirée de vendredi, des centaines de policiers armés de fusils automatiques ont pris position sur les voies d'accès à l'aéroport Suvarnabhumi, une plaque tournante du trafic aérien en Asie du Sud-Est. En prévision d'un éventuel assaut, les 3 000 militants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (APD), le mouvement antigouvernemental, se sont réfugiés à l'intérieur du terminal passagers, après avoir bloqué l'autoroute d'accès à l'aide de voitures de pompiers, de monceaux de chariots à bagages et du fil de fer barbelé. «Nous nous battrons jusqu'à la mort, si la police fait le moindre mouvement», a lancé Somsak Kosaisuk, l'un des leaders du mouvement de protestation.

Rumeurs. A quinze kilomètres de là, Bangkok bruissait de rumeurs de coups d'Etat, alors qu'en coulisses police, factions militaires, membres du gouvernement et manifestants poussaient leurs pions dans cette partie d'échecs dont l'enjeu est le contrôle politique du pays. Signe, peut-être, de ce que la mainmise du gouvernement sur les leviers du pouvoir s'effrite, les policiers postés devant l'aéroport disaient vouloir privilégier la négociation à l'usag