Ingrid Betancourt a entamé samedi à Bogota une tournée dans huit pays d'Amérique latine destinée à promouvoir des actions pour que la guérilla dépose les armes.
La Franco-Colombienne, arrivée en fin d'après-midi à Bogota, où elle effectuait sa première visite depuis sa libération le 2 juillet, a indiqué lors d'une conférence de presse être porteuse d'une lettre du président français "dans laquelle il dit à Uribe tout son respect et son attachement et lui confirme certains points sur lesquels la France souhaite s'engager".
"Ces points sont en premier lieu que la France souhaite rechercher une solution négociée (au conflit entre la guérilla marxiste et l'armée, ndlr)" et "la confirmation de la volonté de la France de recevoir l'ex-guérillero" déserteur Wilson Bueno Largo, alias "Isaza", qui avait permis la fuite de l'ex-otage Oscar Tulio Lizcano, le 26 octobre.
Ingrid Betancourt a été reçue samedi soir pendant une heure et demie par le président colombien, avec qui elle a notamment évoqué la situation de ce guérillero.
Devant la presse colombienne, elle s'est déclarée "immensément heureuse" d'être dans son pays, avant de s'excuser de ne pas avoir participé à un grand défilé organisé pour les otages dans les principales villes du pays vendredi, pour des "raisons de sécurité".
"Les organismes de sécurité français et colombien m'ont dit que ce n'était pas possible, et dans ces cas je me soumets", a-t-elle déclaré en précisant que selon des rapports des servi