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INTERVIEW

«Un groupe hybride pourrait être derrière les attentats»

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Rahul Roy-Chaudhury, de l'Institut international des études stratégiques de Londres, décrypte les relations compliquées entre l'Inde et le Pakistan.
par Recueilli par JEAN-HEBERT ARMENGAUD (à Londres)
publié le 30 novembre 2008 à 12h43
(mis à jour le 30 novembre 2008 à 12h44)

Rahul Roy-Chaudhury est responsable de l'Asie du sud à l'IISS, l'Institut international des études stratégiques de Londres.

Quels sont les groupes susceptibles d'avoir organisé ces attaques?

Il y a plusieurs hypothèses. Le premier type de groupe auquel on peut penser serait composé de musulmans indiens radicalisés, comme les Moudjahidin Indiens, responsables d'attaques par le passé.

Deuxièmement ce pourrait être un groupe de djihad islamiste qui aurait ses bases au Pakistan ou au Bangladesh. Au Pakistan, les plus connus sont le LeT (Lashkar e-Taiba, dans le Cachemire, disputé entre les deux pays) et le Jaish e-Mohammed (JeM).

Mais il pourrait aussi s'agir d'un groupe hybride formé d'un mélange entre un groupe indien et un groupe djihadiste, un mixte d'idéologie et de motivations, et une mentalité «al-qaediste» en quelque sorte, avec des membres venus de plusieurs pays.

Selon certaines informations, des Britanniques auraient participé à ces attaques. Cela vous paraît-il possible?

Dans ce que j'appelle un groupe «hybride», il peut très bien y avoir des Britanniques d'origine pakistanaise. Certains Britanniques avec des liens avec des organisations extrémistes au Pakistan ont déjà été impliqués dans des attaques terroristes, ne serait-ce que lors des attentats de Londres de juillet 2005.

On pourrait citer aussi Rachid Rauf, le Britannique supposé responsable du «complot transatlantique» (qui visait à faire exploser en 2006 plusieurs avions entre Londr