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Libération

Betancourt, loin des espoirs des Colombiens

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Farc. L’ex-otage a fait une visite éclair à Bogotá.
publié le 1er décembre 2008 à 6h51

C'est promis : Ingrid Betancourt ne fera plus de politique en Colombie. «Je veux pouvoir agir sans calculs», a-t-elle affirmé samedi soir, lors de son premier retour à Bogotá depuis sa libération, le 2 juillet. La visite éclair, encadrée de gendarmes français et d'une vingtaine de policiers colombiens, n'aura pas duré plus de vingt-quatre heures, au cours desquelles l'ex-otage n'a quasiment pas touché l'asphalte de la capitale, «pour des raisons de sécurité». Elle débutait ainsi une tournée en Amérique latine pour sensibiliser la population au sort des derniers otages des Farc. «Si ma liberté peut servir à quelque chose, que ce soit pour obtenir celle de mes anciens compagnons», insiste-t-elle.

Récompense. A peine descendue d'avion, Ingrid Betancourt a remis au président colombien, Alvaro Uribe, une lettre de Nicolas Sarkozy, dans laquelle le chef de l'Etat «confirme la volonté» de Paris d'aider à une solution négociée avec la guérilla marxiste. Selon la Franco-colombienne, Sarkozy a réitéré sa disposition à accueillir «Isaza», le déserteur des Farc qui s'est enfui le mois dernier avec un otage politique, Oscar Tulio Lizcano. La décision correspond à la stratégie de Bogotá de promettre récompense et exil aux guérilleros qui libéreraient leurs prisonniers. «Il est très important de montrer que nous saurons recevoir ceux qui renoncent aux armes», a assuré Ingrid Betancourt. Elle devait rencontrer hier des proches d'autres prisonniers de