«Pour le moment» disaient les immenses panneaux dans les rues de Caracas, il y a un peu moins d'un an. Hugo Chávez venait de subir son premier revers électoral en dix ans mais il ne s'avouait pas vaincu. La réforme constitutionnelle qu'il portait avait été rejetée par les électeurs vénézuéliens et par là même la disposition qui prévoyait la fin de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce dimanche, le chantre du «socialisme du XXIe siècle» est revenu à la charge et a annoncé avoir autorisé son parti à déposer un «amendement constitutionnel» afin de permettre la réélection du chef de l'Etat.
Hugo Chávez, qui jouit d'une forte popularité - environ 60% de la population selon les sondages - a appelé ses partisans à prendre les «actions nécessaires au Parlement et dans la rue». «Je suis prêt à être avec vous, si Dieu le veut et me donne la santé, jusqu'en 2019, jusqu'en 2021», a clamé Hugo Chavez, qui assistait à la cérémonie d'investiture d'un maire d'un quartier à Caracas. Provocation lancée à ses adversaires ou désir réel, le président vénézuélien évoque régulièrement son retrait de la vie politique en 2021, année du bicentenaire de la bataille de Carabobo remportée par le «Libertador» Simón Bolívar, qui scella l'indépendance du Venezuela.
Le dirigeant vénézuélien, qui fêtera jeudi prochain les dix ans de son élection à la tête de cet Etat pétrolier, doit en principe quitter le pouvoir en 2013. Elu une première fois en 1998 puis réé