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Libération

La cellule de Bombay sous le microscope des services indiens

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Selon les premiers éléments de l’enquête, le commando serait composé d’islamistes pakistanais très entraînés et bien équipés.
Devant l'hôtel Taj Mahal à Bombay. Majorité et opposition font l'objet de vives critiques dimanche en Inde, au lendemain de la mort du dernier des extrémistes islamistes responsables des attentats de Bombay, qui ont fait près de 200 morts. (Reuters)
publié le 1er décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 1er décembre 2008 à 6h51)

Après plus de soixante heures de combats, les forces spéciales indiennes sont venues à bout des derniers terroristes retranchés dans l’hôtel Taj Mahal de Bombay, samedi matin, mettant fin à ce que les Indiens appellent déjà leur 11 Septembre. Bien que l’enquête n’en soit qu’à ses balbutiements, des détails commencent à filtrer sur cette opération spectaculaire, qui a fait 172 morts. Des informations qui proviennent notamment des fuites de l’interrogatoire du seul membre du commando arrêté vivant, Azam Amir Kasav, un Pakistanais de 21 ans intercepté lors d’une fusillade en pleine rue, mercredi soir.

Fruits secs. D'après les médias indiens, ce dernier aurait avoué que ses complices étaient eux aussi pakistanais, tous membres du groupe islamiste Lashkar-e-Toiba (LeT, Libération de samedi). Des déclarations qui tendraient à valider la thèse indienne d'une action en provenance du Pakistan, soutenue aussi par les services de renseignements américains. Pour autant, New Delhi n'a toujours pas dévoilé les «preuves» qu'elle dit avoir sur l'implication du LeT. Celui-ci a démenti toute participation.

Selon les premiers éléments de l'enquête, au moins dix terroristes sont arrivés par voie maritime, mercredi soir, à bord d'un bateau de pêche indien, le Kuber, dont ils se seraient emparés en mer après avoir tué l'équipage. Ils auraient rejoint la terre ferme à l'aide de Zodiacs, avant de se séparer en plusieurs groupes, chaque commando se dirigeant vers une