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Libération
Analyse

Face aux critiques, le Pakistan sur la défensive

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Islamabad est accusé de tolérer sur son sol les groupes terroristes à l’origine des attentats de Bombay.
publié le 2 décembre 2008 à 6h51

Une nouvelle crise monte entre l'Inde et le Pakistan, mis en cause de plus en plus durement pour son implication supposée dans les attentats de Bombay. New Delhi a adressé hier une protestation officielle à à son voisin, lui reprochant «son échec à juguler le terrorisme émanant de son territoire». «Ce qui s'est passé porte un coup sérieux au processus de normalisation des relations et aux mesures de renforcement de la confiance mutuelle entre les deux pays», affirmait quelques heures plus tôt le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Anand Sharma, qui répète, comme tous les officiels de son pays, que les dix terroristes «venaient tous du Pakistan». Il se fonde notamment sur les aveux du seul membre capturé du commando, entraîné, selon ses dires, par le Lashkar-e-Toiba (LeT), un groupe fondamentaliste du Cachemire.

Détente. Face à une presse et une opinion indienne chauffées à blanc, le gouvernement du PPP (Parti du peuple pakistanais) - le parti du clan Bhutto - tente de préserver le processus de détente qu'il venait d'amorcer. «Même si ces activistes sont liés au Lashkar-e-Toiba, qui croyez-vous que nous combattons ?» s'indigne le président pakistanais, Asif Ali Zardari, dans une interview au Financial Times, alors que l'ambassadeur pakistanais à Washington rappelle dans un entretien à la chaîne ABC qu'«il y a des terroristes qui s'entraînent secrètement dans tous les pays du monde et que cela ne signifie pas qu'ils agissent a