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Les «biens mal acquis» de dirigeants africains visés par une plainte

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Les présidents du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la Guinée Équatoriale sont soupçonnés de «recel de détournements de fonds publics». Ces chefs d'Etat proches de la France posséderaient un important parc immobilier dans l'hexagone.
Une manifestation devant un hôtel particulier appartenant à Omar Bongo à Paris, en avril. (F.ME.)
par THOMAS HOFNUNG
publié le 2 décembre 2008 à 10h07
(mis à jour le 2 décembre 2008 à 10h09)

Voilà un nouvel épisode dont l'Elysée et le Quai d'Orsay se seraient sans doute bien passés. L'affaire dite des «biens mal acquis» par plusieurs dirigeants africains proches de la France est relancée par le dépôt, ce matin, d'une nouvelle plainte avec constitution de partie civile visant les conditions dans lesquelles les présidents du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la Guinée Équatoriale - respectivement Omar Bongo Odimba, Denis Sassou N'guesso et Théodore Obiang Mbasogo - se sont adjugés un vaste patrimoine immobilier en France, notamment à Paris et sur la Côte d'Azur.

Cette plainte est déposée par l'ONG Transparence internationale France et par un citoyen gabonais pour «recel de détournements de fonds publics». En mars 2007 et en juillet 2008, deux précédentes plaintes avaient été classées sans suite, le parquet de Paris n'estimant pas «l'infraction caractérisée».

Avec la constitution de partie civile, les plaignants, qui sont soutenus également par l’association Sherpa, espèrent obtenir la désignation d’un juge d’instruction.

En février 2008, le quotidien Le Monde, qui a eu accès à l’enquête préliminaire, avait provoqué la fureur du président Bongo, un allié fidèle de Paris depuis plus de quarante ans, en détaillant son patrimoine: 39 luxueux appartements ou hôtels particuliers, la plupart situées dans le XVI arrondissement de paris, 70 com