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Libération

Les services de sécurité fustigés après Bombay

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publié le 3 décembre 2008 à 6h51

Plus les informations filtrent, plus la colère gronde, en Inde, sur les ratages en série des services de sécurité vis-à-vis des attentats de Bombay, dont le dernier bilan s'établit à 188 morts. Les agences de renseignements avaient reçu ces derniers mois plusieurs informations qui, mises bout à bout, donnaient une idée assez précise de ce qui était en train de se préparer. Et pourtant, aucune mesure préventive n'a été mise en place, les informations n'ayant pas été recoupées par les différents services ou tout simplement ignorées. Le chef de la marine, l'amiral Sureesh Mehta, a d'ailleurs avoué, hier, que l'attaque était le résultat d'une «défaillance systématique» des services chargés de la sécurité nationale.

Interrogatoire. Le premier indice remonte à février dernier, lorsqu'un membre du Lashkar-e-Toiba [LeT, le groupe islamiste pakistanais tenu pour responsable des attentats, ndlr],arrêté dans le nord du pays, avait avoué, pendant son interrogatoire, avoir effectué fin 2007 une reconnaissance détaillée de plusieurs sites à Bombay, notamment les hôtels Taj Mahal et Oberoi Trident, ainsi que la gare Victoria Terminal - trois des cibles visées la semaine dernière. Il avait également dévoilé que le LeT prévoyait d'attaquer la ville par voie maritime, ce qui s'est également révélé exact.

Depuis, les services chargés de la sécurité extérieure ont intercepté plusieurs conversations téléphoniques de membres du LeT évoquant une attaque maritime, la dernière dat