Condoleezza Rice à New Delhi et l’amiral Michael Mullen, chef d’état-major interarmées, à Islamabad. Inquiet des relations qui se sont tendues entre l’Inde et le Pakistan après les attentats de Bombay, Washington a envoyé hier deux émissaires de haut rang dans la région. D’une part, pour empêcher qu’elles se dégradent ; de l’autre, pour faire pression sur leurs deux alliés afin qu’ils coopèrent sur le front du terrorisme. A la secrétaire d’Etat la mission d’empêcher toute escalade verbale des dirigeants indiens dans leurs accusations contre le Pakistan, ce qui aurait pour effet de raidir et d’affaiblir les dirigeants civils, les détournant de la guerre contre le terrorisme. A l’amiral Mullen celle de convaincre les Pakistanais d’amplifier leur lutte contre le terrorisme.
«Preuves». A Delhi, les dirigeants indiens ont profité de la venue de Rice pour lui remettre des preuves de la relation entre le Pakistan et les dix assaillants de Bombay. En particulier des transcriptions de conversations par téléphone satellite qui établiraient un lien entre les terroristes et leurs chefs pakistanais. «Nous avons des preuves, découvertes à partir des téléphones, montrant d’où les appels étaient passés ou à qui ils étaient adressés», affirmait hier à l’AFP une source gouvernementale indienne sous couvert d’anonymat. «J’ai informé Mme Rice qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que les attaques terroristes de Bombay ont été commises par des individus venant du Pakistan et qu