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Alexis II, patriarche de toutes les Russies, est mort

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le chef de la plus grande église orthodoxe au monde, 79 ans, s'est éteint dans sa résidence près de Moscou. Il avait rétabli depuis 1990 l’influence de son Eglise en Russie, après 70 ans d’athéisme soviétique.
FILE PHOTO APR96 - Russian President Boris Yeltsin (R), Orthodox Patriarch Alexey II (C) and Belarus President Alexander Lukashenko (L) stand on the steps of the Kremlin. Under the treaty between Russia and Belarus, expected to be signed on Wednesday, the two ex-Soviet states would remain independent but coordinate their foreign, economic and military policies closely. RUSSIA BELARUS
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publié le 5 décembre 2008 à 11h06
(mis à jour le 5 décembre 2008 à 11h08)

Il était le chef de la plus grande église orthodoxe au monde. Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, est mort ce vendredi à l'âge de 79 ans.

«Le saint patriarche est décédé dans sa résidence de Peredelkino (près de Moscou, ndlr) dans la matinée», a déclaré le chef du service de presse, Vladimir Viguilianski, cité par les agences russes.

Proche du premier ministre et ex-président Vladimir Poutine, Alexis II a rétabli depuis 1990, avec l’appui du Kremlin, l’influence de l’Eglise orthodoxe en Russie, après 70 ans d’athéisme soviétique.

«Je suis bouleversé, j'ai du mal à trouver des mots. J'éprouvais un immense respect à son égard», a déclaré le père de la Perestroïka et ex-président soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, réagissant parmi les premiers à l'annonce de sa mort.

Le visage orné d’une imposante barbe blanche, la voix grave, Alexis II était un personnage très respecté des Russes et très présent au plan politique et médiatique, officiant à toutes les grandes liturgies à la cathédrale du Christ-Sauveur en présence souvent des dirigeants du pays.

Il a connu en revanche une longue période de froid avec les catholiques, qu'il accusait de «prosélytisme» en Russie, et avait refusé de recevoir le pape Jean Paul II. Une amorce de rapprochement s'était toutefois esquissée depuis l'avènement de Benoît XVI. En juin encore, Alexis II avait