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Au Canada, Stephen Harper s'offre un sursis

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Le premier ministre conservateur, qui était presque assuré d'être renversé la semaine prochaine, a fait suspendre les travaux du parlement. Il mise sur une division de la coalition d'opposition d'ici fin janvier.
Stephen Harper à Ottawa, jeudi. (REUTERS)
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publié le 5 décembre 2008 à 10h35
(mis à jour le 5 décembre 2008 à 10h38)

Stephen Harper a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête mais il a obtenu un sursis ce jeudi. Le premier ministre conservateur canadien a en effet fait suspendre le parlement, comptant sur le temps et la fragilité de la coalition des partis d'opposition pour éviter d'être renversé.

Harper, qui se bat pour sa survie politique sept semaines seulement après avoir été reconduit au pouvoir à la tête d’un gouvernement minoritaire, a convaincu la gouverneure générale Michaëlle Jean, chef d’Etat en titre du Canada, de suspendre les travaux des parlementaires. Cette mesure - sans précédent aussi rapidement après une élection - signifie que l’opposition ne pourra contraindre le gouvernement de Stephen Harper à la démission jusqu’à la présentation de son budget le 27 janvier.

Il échappe ainsi à une motion de censure lundi prochain, qu'il était quasiment certain de perdre, face à une opposition qui l'accuse de mal gérer l'économie dans un contexte de crise mondiale. «Les Canadiens veulent que le gouvernement du Canada continue de travailler sur l'ordre du jour pour lequel ils ont voté: notre plan pour renforcer l'économie», a déclaré Harper en annonçant l'accord de la gouverneure générale à sa requête.

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