Il aidera les retraités, les chômeurs, les petites et les grandes entreprises, il offrira une robe de Cendrillon à une fillette, fera payer à l'Ukraine tout ce qu'elle doit et veillera à ce que le Géorgien Mikhaïl Saakachvili soit bien pendu pour ses «crimes»… Au bout de trois heures de show de Vladimir Poutine, hier en direct à la télévision, la Russie peut être pleinement rassurée : son bon tsar est toujours aux commandes, prêt à défendre son peuple face à la «crise mondiale» comme à châtier les ennemis.
Vladimir Poutine est apparu plus «président» que jamais, répondant du tac au tac aux questions économiques comme aux questions de politique étrangère et ne mentionnant le nom de son successeur, Dmitri Medvedev, qu'une seule fois, en toute fin d'émission. Poutine avait inauguré ces «conversations» télévisées en 2001, alors qu'il était président de la République, pour donner l'illusion de «dialoguer en direct» avec son peuple. Bien que passé au poste de Premier ministre en mai, il a estimé qu'il lui revenait encore de pratiquer cet exercice, montrant qu'il reste plus que jamais le vrai patron de la Russie.
«Période difficile». «Quand viendra la neige cette année ?» «Etes-vous romantique ?» Telles étaient cette année quelques-unes des questions sélectionnées parmi plus de 2 millions parvenues ces derniers jours par Internet, téléphone ou même SMS. Vladimir Poutine a ainsi pu assurer qu'il ne se prend pas pour Dieu (il neigera «quand Dieu d