La pression internationale s'accentue sur le régime de Mugabe. Vendredi matin, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé à la démission du président zimbabwéen. «Il est temps pour Robert Mugabe de partir. Je pense que c'est désormais une évidence», a-t-elle déclaré. Réplique immédiate ou presque du ministre zimbabwéen de l'Information, Sikhanyiso Ndlovu: «Les Zimbabwéens sont les seuls à pouvoir dire à Mugabe de partir à travers les voies constitutionnelles.»
L'épidémie de choléra, décrétée jeudi par le pouvoir «urgence nationale», a déjà provoqué la mort de 575 personnes et en a contaminé 12.700, selon les Nations Unies. La seule capitale, Harare, comptait jeudi soir 179 victimes et 6.448 cas suspects, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires à Genève.
L’Union européenne quant à elle devrait renforcer lundi ses sanctions contre le régime en ajoutant une dizaine de noms à la liste des personnes interdites d’entrée dans l’Union, selon un responsable de l’UE.
De son côté, l'Afrique du Sud a annoncé qu'elle enverrait la semaine prochaine à Harare des experts chargés d'évaluer les besoins de son voisin, tout en invitant les responsables politiques zimbabwéens à dépasser leurs querelles. «L'heure n'est plus au comptage de points», a martelé le porte-parole du gouvernement sud-africain, Themba Maseko. «J