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Libération

Le dalaï-lama reçu… à Gdansk

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Nicolas Sarkozy délocalise, pour l’édulcorer, son tête-à-tête avec le Tibétain.
publié le 6 décembre 2008 à 6h51

Fin du cache-cache. A Gdansk, samedi en fin d'après-midi, le tête-à-tête tant différé entre Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama aura bien lieu… en marge d'une réception consacrée au 25e anniversaire du prix Nobel de la paix décerné au Polonais Lech Walesa.

En délocalisant cette rencontre loin de Paris et en la noyant dans un autre événement, l'Elysée avait imaginé que la Chine se montrerait magnanime. C'est dire si l'ire de Pékin (lire ci-dessus) a surpris. Pris de court, les diplomates de l'Elysée ont choisi de faire le gros dos. L'option qui aurait consisté à annuler cette rencontre a été écartée : «Aucun pays ne dicte son agenda au président de la République française», assure un diplomate de haut rang de l'Elysée. Mais il convient aussitôt que, «quand les Chinois menacent, on fait attention».

Pour tenter de minorer cette crise, l'entourage du chef de l'Etat assure que la colère de Pékin n'est que passagère et que tout rentrera dans l'ordre dès que Sarkozy aura abandonné la présidence de l'UE, fin décembre : «Les Chinois estiment, à tort, que la France, présidente en exercice de l'Union, aurait pu maintenir la discipline dans la famille européenne en empêchant que le dalaï-lama soit reçu de manière si visible au Parlement européen [jeudi, ndlr] ou par d'autres chefs d'Etat, comme le président tchèque.» Une explication qui a surtout le mérite d'exonérer Nicolas Sarkozy de ses hésitations et changements de pied à l'égard du leader tibétain.

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