Le quartier d’Exarchia, dans le centre d’Athènes, d’où sont parties les violences qui ont éclaté en Grèce après la mort d’un adolescent tué par un policier, est un quartier bohème et contestataire où s’affrontent souvent jeunes anarchistes et forces de l’ordre.
C’est dans ce quartier, situé entre l’Ecole Polytechnique et l’Université de Droit, qu’avaient débuté en 1973 les grandes protestations étudiantes qui ont conduit à la chute de la dictature des colonels (1967-1974).
Quarante-quatre personnes avaient été tuées à cette époque à Exarchia, qui reste l’un des quartiers les plus politisés d’Athènes.
Exarchia se transforme fréquemment en champ d'affrontements entre de jeunes anarchistes et des policiers, au cours desquels les façades des banques et des commerces sont atteintes par des cocktails Molotov ou des cartouches de gaz lacrymogène. Ces incidents ont donné au quartier le surnom de «ghetto des anarchistes».
La mort d’Andréas Grigoropoulos, 15 ans, tué samedi soir par la balle d’un policier, rappelle aux habitants du quartier celle d’un autre adolescent de 15 ans, Michalis Kaltézas, tué également par un policier lors d’une manifestation en 1985.
Ce décès avait été à l’origine de nombreux affrontements entre policiers et groupes de jeunes d’extrême gauche et d’anarchistes.
Andréas Grigoropoulos appartenait à un groupe d’une trentaine de jeunes qui avaient lancé des pierres et divers objets contre un véhicule à bord duquel se trouvaient deux policiers, dont celui qui e