Menu
Libération

La jeunesse grecque s’enflamme contre une police «qui assassine»

Article réservé aux abonnés
Emeutes. Andreas Grigoropoulos, 15 ans, a été tué samedi soir à Athènes.
publié le 8 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 8 décembre 2008 à 6h51)

Jets de cocktails Molotov et de pavés contre tirs de gaz lacrymogènes. Banques et commerces brûlés, vitrines brisées, poubelles renversées et enflammées, voitures incendiées. Depuis samedi soir, la capitale grecque, mais aussi les grandes villes universitaires comme Thessalonique en Macédoine, Patras dans le Péloponèse, Ioannina en Epire, Héraklion en Crète, vivent dans un climat quasi insurrectionnel. Le pays s’est enflammé après la mort, samedi soir dans le quartier estudiantin bohème d’Exarchia, d’un adolescent de 15 ans, Andreas Grigoropoulos, tué par balles par un policier, dont la voiture de patrouille avait été attaquée par une trentaine de jeunes protestataires.

Cet incident a mis le feu aux poudres. Des centaines de manifestants sont aussitôt descendus dans les rues du quartier pour protester contre «l'arbitraire» de la police. Le mouvement gagnait cette même nuit de samedi le reste du pays. Et il continue, malgré l'inculpation, hier, du policier qui a tiré, et les appels au calme lancés par le Premier ministre, Costas Caramanlis (conservateur), affirmant «qu'il n'y aurait aucune indulgence» vis-à-vis des responsables de la mort du jeune Andreas Grigoropoulos. Le bilan de ce week-end de violences est lourd : un mort - l'adolescent tué samedi soir - et plus de 34 personnes blessées, dont 4 policiers.

Cagoulés. Hier à Athènes, comme dans d'autres centres-villes, des dizaines de jeunes de «koukoulofori» (cagoulés) ont harcelé s