Après une petite accalmie en tout début de matinée, Athènes est redevenue le théâtre de nombreux affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre : Ermou, Patission, Omonoia, Syndagma… On ne compte plus les quartiers touchés par l’explosion de colère, quarante-huit heures après l’assassinat d’un adolescent par la police. Même le port du Pirée vient de connaître la première manifestation de violence de son histoire : une dizaine de voitures ont été renversées et brûlées sur la place centrale. Le mobilier municipal a subi des dégâts importants.
Solidarité. En un temps record, la mobilisation s'est étendue comme une traînée de poudre dans le pays. Toutes les villes universitaires - Thessalonique, Patras, Héraklion, Ioannina - ont connu des incidents similaires. Plus inattendu encore : de nombreuses petites villes comme Trikala, Kavala, Komotini, et des chefs-lieux d'îles comme Chios ou Samos, se sont embrasés aussi. Et en signe de solidarité, des étudiants grecs vivant à l'étranger ont occupé symboliquement des ambassades ou des consulats grecs (Berlin, Edimbourg, New York, Londres, etc.).
Cette extension s'explique en partie par le fait que le meurtre d'un enfant de 15 ans a ému toute sa classe d'âge : collégiens et lycéens se sont mis en grève, en signe de deuil. Et ont protesté dans la rue pour la première fois de leur vie. Mais au-delà de l'émotion suscitée par une bavure policière commise de sang-froid, il y a le moment, qui est propice à l'expression des