Menu
Libération

Obama, Israël et l’Iran

Article réservé aux abonnés
publié le 10 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 10 décembre 2008 à 6h51)

Va-t-il nous imposer la paix, se demandent Israéliens et Palestiniens ? Va-t-il nous proposer un compromis que nous ne pourrions pas refuser, se demande le régime iranien ? Nulle part ailleurs qu’au Proche-Orient l’attente suscitée par Barack Obama n’est aussi grande mais l’optimisme n’y est pas de rigueur.

Conversation récente avec une figure de la République islamique, conservateur déclaré mais partisan de longue date d'un rapprochement avec les Etats-Unis : «Le problème, dit-il d'emblée, est qu'Ahmadinejad a de grandes chances d'être réélu… - Avec une inflation galopante et les deux tiers du clergé contre lui ? - Il est affaibli, reprend-il, mais ses opposants sont divisés, non seulement entre conservateurs et réformateurs mais au sein même, aussi, des deux camps. Parti comme c'est, répète-il sombrement, il se succédera à lui-même au début de l'été.»

Peut-être a-t-il raison car, si les dirigeants iraniens savent bien que les provocations, l’intransigeance et l’impéritie de Mahmoud Ahmadinejad menacent leur pouvoir, il n’y a pas l’ombre d’un consensus, à Téhéran, sur l’ampleur des changements à opérer. Comme toutes les dictatures à bout de souffle, cette théocratie est tétanisée par la crainte qu’un appel d’air ne l’emporte. Les conservateurs les plus réalistes voudraient échanger avec les Américains la reconnaissance et la consolidation économique de leur régime contre la participation de l’Iran à la stabilisation de la région mais ils se