«C’est ce que nous voulions tous les deux, mon mari et moi. Je n’ai aucun regret d’avoir laissé les caméras filmer la mort de Craig» :
Mary, la femme de Craig Ewert, est revenue hier dans la presse anglaise sur le suicide assisté de son époux, en 2006. Suicide filmé à l’époque par un documentariste canadien et programmé hier soir au Royaume-Uni sur l’une des chaînes du bouquet satellite Sky. Voyeurisme macabre pour les uns, simple pièce à apporter au débat sur l’euthanasie active pour les autres.
Lors des traditionnelles questions parlementaires du mercredi, le Premier ministre Gordon Brown a été interpellé sur cette mort en prime-time. Il s'en est sorti s'en prendre vraiment parti : «Ces questions doivent être traitées sans sensationnalisme et je dois rappeler aux diffuseurs qu'ils portent une lourde responsabilité face aux téléspectateurs.» Pas question cependant d'interdire la diffusion, malgré la polémique. De toute façon, le gouvernement n'en a pas le pouvoir. Selon les quelques personnes qui avaient pu voir des extraits de Right To Die ? avant sa diffusion hier soir, le documentaire donne plus dans la sobriété que dans le sensationnalisme.
«Ce film n'est pas que sur la mort de Craig Ewert, mais aussi sur sa vie, estime le quotidien The Guardian. Et à l'instant de sa mort, à l'instant de ce premier suicide assisté jamais montré à la télévision britannique, le film conserve son objectivité : ce n'est pas de la propagande pour