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Libération

Une conférence pour aller de l’avant

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Une réunion informelle s’est tenue hier à La Celle-Saint-Cloud. L’Iran a décliné.
publié le 15 décembre 2008 à 6h51

Des changements importants à la tête de l’armée et des services secrets pakistanais, un nouveau ministre de l’Intérieur afghan à la réputation d’incorruptible, des contacts, probablement en trompe-l’œil, lancés par le président Hamid Karzaï avec l’insurrection… Même si la maison Afghanistan continue de brûler, les pays voisins veulent croire que l’incendie reste encore maîtrisable. Les grandes puissances, aussi. D’où la réunion ministérielle informelle qui s’est tenue hier au château de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), près de Paris, sous la direction de Bernard Kouchner.

But de la conférence : améliorer la coopération régionale en matière de contacts politiques, de lutte contre la rébellion et le trafic de drogue et, enfin, dans le domaine économique. «Il est toujours plus facile d'aborder les sujets délicats, comme la drogue, le trafic d'armes ou le problème de l'eau lors d'une réunion informelle où l'on peut discuter en petits comités», estimait un diplomate peu avant la réunion.

Mais les mauvaises relations entre Paris et Téhéran ont privé cette réunion de travail d’un acteur majeur : le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a annulé au dernier moment sa participation à la suite des déclarations de Nicolas Sarkozy, qui avait estimé que le président Ahmadinedjad, à qui il ne veut d’ailleurs pas serrer la main, ne représentait pas tous les Iraniens. Le chef de la diplomatie pakistanaise, Shah Mehmood Qureshi, et le numéro 2 indien, Anand Sharma